L’addictologie désigne, en France, la spécialité médicale à la croisée de toutes les disciplines s’intéressant à l’homme et à ses conduites. L’approche se veut commune, scientifique, clinique, mais aussi politique, à propos de l’ensemble des conduites addictives.
Notons qu’au Québec, l’addictologie n’est pas considérée comme une spécialité médicale par le Collège des médecins.
En France, l’addictologie s’est développée en regroupant les professionnels des champs de l’alcoologie, de la tabacologie, de la toxicomanie. Les données épidémiologiques montrent une augmentation des polyconsommations, et l’addictologie veut globaliser et améliorer les politiques de santé publique dans ces domaines. L’idée étant de ne plus s’intéresser à un produit, mais plutôt aux comportements de consommation de manière plus générale.
Pour mieux comprendre, rappelons que l’addiction désigne une dépendance plus ou moins aliénante et destructrice à des produits (alcool, tabac, médicaments, stupéfiants, etc) ou à des comportements (jeux de hasard, jeux d’argent, rapports sexuels, vêtements, utilisation d’internet, etc). Une dépendance se définit comme un attachement nocif à une substance ou une activité. Elle entraine une privation des libertés, ainsi que des problèmes physique, psychologique, relationnel ou encore social.
Quand consulter un addictologue ?
L’addictologue reçoit toutes personnes présentant des problèmes de dépendance vis-à-vis d’une substance, licite ou non, ou d’un comportement. Citons notamment :
le tabac (nicotine) ;
l’alcool ;
le cannabis ;
les opiacées (héroïne, morphine) ;
la cocaïne ;
les jeux d’argent ;
les jeux de hasard ;
le sexe ;
ou encore les achats compulsifs.
Selon l’Inserm(¹) (Institut national de la santé et de la recherche médicale), le tabac est le produit ayant le plus fort pouvoir addictif, avec 32 % de ses consommateurs étant dépendants, suivi par l’héroïne (23 %), la cocaïne (17 %), et l’alcool (15 %).
Que fait l’addictologue ?
Le rôle de l’addictologue consiste à prévenir, évaluer mais aussi traiter et assurer le suivi des personnes présentant des addictions. Il peut exercer dans un cabinet privé, mais aussi dans un CSAPA (Centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie). Il est alors entouré d’une équipe pluridisciplinaire, qui accueille ses patients de manière anonyme. Ensemble, ils proposent :
une écoute ;
une évaluation et un accompagnement médical, psychologique, socio-éducatif ;
une orientation vers des établissements spécialisés pour un sevrage ou des soins particuliers, au besoin.
Au Québec, il n’y a pas d’addictologues mais il existe des centres de traitement des toxicomanies, dans lesquels une équipe pluridisciplinaire (médecins, infirmiers, intervenants sociaux…) prend en charge les patients.